Hydrô Réunion, anciennement connu sous le nom ARDA (Association Réunionnaise pour le Développement de l’Aquaculture), est une association de type loi 1901. Elle a été créée à l’initiative du Conseil Régional de La Réunion afin de valoriser le développement des activités aquacoles dans l’île. Depuis sa création en novembre 1991, les pôles de compétences d’Hydrô Réunion se sont diversifiés pour s’orienter vers l’étude, la valorisation et la gestion durable des ressources aquatiques tropicales.
Depuis 2007, Hydrô Réunion possède le statut de Centre de Ressources Technologiques (CRT), label délivré par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, et fonctionne donc comme un CRITT (Centre de Ressources et d’Innovation Technique et Technologique).
Ses missions
Aquaculture Tropicale
- Développer de nouvelles filières de productions aquacoles à La Réunion,
- Tester leur viabilité technico-économique dans le contexte local,
- Assurer la prise en charge du transfert de technologie au secteur privé,
- Définir et mettre en œuvre les mesures d’accompagnement au transfert (formation, encadrement, structuration de la filière, …).
Ces activités de Recherches et Développement se déroulent sur deux stations :
- La Station d’Aquaculture Continentale (SAC) sur la côte sud-ouest (Etang-Salé)
- La Station d’Aquaculture Marine (SAM) sur la côte nord-ouest (Le Port).
Pêche Réunionnaise
- Evaluer les besoins de R&D de la filière en favorisant les échanges techniques entre tous les acteurs de la filière (pêcheurs, organismes de recherche tels que l’IFREMER, IRD, Université…),
- Concevoir et mettre en œuvre des programmes de R&D adaptés aux besoins des professionnels du secteur,
- Construire progressivement un Centre de veille, de ressources et de transfert technologique reconnu internationalement,
- Transférer les connaissances vers la profession via une implication dans l’organisation de séminaires de formation ciblés,
- Former à la compréhension des phénomènes marins,
- Réduire l’impact énergétique à bord des navires,
- Augmenter la sélectivité des engins de pêche,
- Comprendre les liens environnement – espèces cibles,
- Caractériser les phénomènes de déprédation,
- Diminuer les rejets et les déchets en mer,
- Valoriser une pêche durable et responsable.
Ces activités de Recherches et Développement sont réalisées par le CAPRUN (Cellule d’appui à la Pêche Réunionnaise), basée sur le site du Port :
Ingénierie environnementale
Eaux douces
- Acquérir de nouvelles connaissances sur le fonctionnement des systèmes aquatiques continentaux de l’île,
- Développer une capacité d’expertise et d’appui technique en matière d’aménagement halieutique et de suivi piscicole.
Eaux marines
- Valoriser et développer le potentiel biotechnologique des organismes marins,
- Acquérir de nouvelles connaissances sur le fonctionnement des systèmes aquatiques littoraux de l’île,
- Surveiller la qualité des eaux tropicales à la Réunion et dans l’océan Indien,
- Analyser les risques des biotoxines et des contaminants chimiques sur la santé et l’environnement.
Les activités liées à l’Ingénierie Environnementale sont structurées autour de deux centres :
- Le Centre des Eaux Douces (CDER) basé à Etang Salé,
- La Cellule Biotechnologie et Environnement Marin (CBEM) hébergée sur le plateau technique du CYROI à sainte Clotilde.
Activités sur le CYROI
Intégré en 2015 au sein de Hydrô Réunion, la Cellule Biotechnologies et Environnement Marin (CBEM) est issue de l’ARVAM. Elle assure des missions de Recherche et Développement orientées vers la valorisation de la biodiversité marine (microalgues, …), les biotoxines marines et l’étude des écosystèmes marins tropicaux. Centrée autour d’un laboratoire d’analyse, elle participe aux missions de contrôle de la qualité des eaux tropicales dans l’océan Indien, notamment à La Réunion et à Mayotte.
Les Biotoxines Marines
Le CBEM est un pôle d’excellence régional et européen sur les biotoxines tropicales et sur les bioessais tropicaux.
L’équipe intervient notamment dans les études et recherches relatives aux biotoxines marines, substances toxiques produites par l’activité métabolique de certains êtres vivants et qui entrainent des intoxications alimentaires (comme la ciguatera), et aux contaminants chimiques présentant un risque pour la santé et l’environnement.
Les biotoxines marines sont produites par des microorganismes et peuvent s’accumuler dans les chaines alimentaires. Le pôle dispose d’un laboratoire d’analyse dont le but est de rechercher ces toxines considérées comme prioritaires par l’Union Européenne depuis 2010, mais aussi de mieux comprendre les processus écologiques qui sont responsables de leur présence dans les organismes.
Les projets menés visent à concilier au mieux les intérêts respectifs des consommateurs, des professionnels et des institutions.
Valorisation de la biodiversité – La PHYTOBANK
L’ensemble des activités de R&D développées autour des microalgues n’est réalisable qu’à partir d’une maîtrise de la culture de ces microorganismes. C’est pour cela qu’une souchothèque spécialisée dans les microalgues benthiques tropicales, PHYTOBANK, a été créé à l’ARVAM en 1990 avec le soutien du Conseil Général et du Conseil Régional de la Réunion. Depuis janvier 2015, la PHYTOBANK et les activités de biotechnologies associées aux microalgues ont été transférées au sein de HYDRÔ REUNION.
Depuis sa création, la PHYTOBANK regroupe plus de 170 souches de microalgues majoritairement marines (6 groupes d’algues différents sont représentés). Nombre d’entre elles ont fait l’objet de recherche de toxicité aigüe afin de caractériser leur profil toxinique, pouvant potentiellement être responsable d’intoxication alimentaire. D’autres sont endémiques de la zone du sud-ouest de l’océan
Indien et produisent aussi des composés toxiques originaux en cours d’identification. Aucune étude de criblage d’activité autre que toxique n’a, à ce jour, été réalisée sur ce type de microorganisme. En outre, les souches d’eau douce de la PHYTOBANK représentent une source prometteuse de molécules d’intérêt (anti-oxydants, acides gras essentiels, …).
Les objectifs de la PHYTOBANK sont :
- Explorer la biodiversité régionale tropicale en constituant une banque de microalgues isolées dans les écosystèmes marins de la Réunion, des îles voisines et dans les milieux aquatiques terrestres.
- Explorer le potentiel biotechnologique de ces souches (culture, biomasse, molécules bioactives) à travers des programmes de R&D.
- Développer des actions de recherche sur des problématiques environnementales et sanitaires (blooms, phycotoxines)
Environnement marin – qualité de l’eau
Acteur de la surveillance de la qualité des eaux tropicales, le CBEM vise à développer des outils adaptés aux problématiques locales et régionales de la qualité de l’eau de mer (rejet des stations d’épuration, chantiers futurs, réseaux de surveillance, …). Elle participe activement à la compréhension de l’écosystème marin et développe en partenariat de nouvelles méthodes, outils, indicateurs spécifiques aux zones tropicales. Son laboratoire d’analyse spécialisé dans les paramètres spécifiques de l’eau de mer propose des services et des expertises sur mesure.